MATERNAGE

MATERNAGE

                                                Octobre 2015
                                                A Véronique…

Que de mots dans l’ombre du vide qui m’accable
Que de maux le long du cordon qui à toi me câble
Que de trots autour d’une pensée fort agaçante
Celle de t'avoir toujours comme mère agissante
A force d’attendre l’arrivée du train de la quiétude
Éternisé à paginer les semaines de mes habitudes
Comme les pages d’un livre d’alchimie
Je ne distingue plus le lundi du mardi
Le mercredi ou le dimanche du jeudi
Et mes souvenirs sur moi se penchent
Mère au cœur de miel
Mer aux mœurs du ciel!
De mémoire et de faits,
Oh, joli soleil de mai
Je sais que tu sais...

Qu’on ne peut pas être bon
Pour l’unique voix de la solitude
Qu’on ne peut tourner en rond
Sans jamais colorer son habitude
Tu sais qu’on ne le peut pas
Qu’on ne peut vendre ses pas
Aux éternelles enchères du hasard
Aux perpétuelles folies des lascars
Tu sais qu’on ne peut chanter d’une vie
Sans cueillir des mots à une autre
Joli Soleil de mai
Je sais que tu le sais

Qu’on ne vente pas ses envies
Sans dessiner celles des apôtres


Et ta voix clame le ton d’un rêve
Et de ce rêve ton nom s’élève.
Jadis je te suivis
Toi au front qui luit
Loin de toi je vis
Près de toi je suis.



Arnaud BAKELAK, in  l’Échappatoire





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