PARCOURS


                               A  Zarawou...

Dans un village de cruels sourds
Quand s’arrêta mon parcours
De ma faible voix aspirante
Je rêvai de la phrase soupirante

Et sur les cimes de montagnes maries
Par-dessus les volcans affranchis
Les vautours d’un regard trop jaloux
Attendaient qu’on eût tranché un cou

Je déployai de ma gorge mon cri
J’appelai à l’aide de loin et d’ici
Et bientôt mon souffle s’évanouissait
Quand sur mes flancs mes bras s’écrasaient
L’amour avait disparu par ces élans de méprise
Le temps marquait son tempo dans une même reprise

Des regards peignaient la tristesse et la violence
J’ai cherché dans la nue les traits de ton visage
Et j’ai paginé à la course le livre de l’espérance
Dans ce désert fleuri d’angoisse et de mirages
La douce et chaude brise m’a rappelé ta voix
Trébuchant  dans ma course, j’ai revu ta joie
Et tes yeux princiers et tes lèvres d’impératrice
Et ta peau de berceuse et tes cheveux bien lisses

Je t’attendrai dans le brouillard de mon souhait 

                                   in l'échappatoire, 2016  


                                  ARNAUD  BAKELAK

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